• Dans les pays méridionaux, on offre au nouveau né un collier d'ambre pour faciliter la pousse des dents et lui épargner la douleur. L'ambre aurait aussi de nombreuses autres vertus thérapeutiques, et c'est en raison des bienfaits réels ou illusoires qu'il procurait à ceux qui en portaient qu'il fut longtemps appelé "Pierre Magique des temps anciens".



    Histoire et Origine de l'Ambre :

    Durant la période Tertiaire, l'Europe du Nord était recouverte par des forêts de pins (Pinus Succinifer). Leur sève captura alors des milliers de minuscules petits animaux et végétaux qui restent parfaitement préservés encore aujourd'hui. Après l'époque de la grande glaciation, les forêts furent recouvertes par la mer que nous appelons la Baltique. La résine, fossilisée et laminée par les vagues devint Ambre, retenant toujours cette faune et cette flore originales. Il y a aussi les extraordinaires propriétés de cette "pierre" qui flotte sur l'eau salée, dégage, quand on la brûle, une forte odeur de pin (à l'inverse de son imitation synthétique) et se charge en électricité quand on la frotte.
    Connu sous le nom de "Ambre Jaune" par opposition à l'Ambre gris parfumé qui provient des baleines, il est récupéré principalement sur les côtes de la mer Baltique sous forme de morceaux irréguliers plus ou moins translucides, parfois presque fluorescents. En fait, sa couleur varie du noir au blanc. Il peut être jaune mais aussi vert, rouge ou bleu. Plus il est exposé à la lumière, plus il gagne en transparence.


    Aujourd'hui, les qualités de cette substance rare, sont admirablement mises en valeur en bijouterie et objets décoratifs. On lui prête également certaines propriétés : apaisantes et anti-inflammatoires des voies ORL. Il soulagerait l'asthme, les eczémas, les psoriasis, mais également certains rhumatismes comme l'arthrose.Mais l'Ambre est avant tout une pierre magnifique !

    Source : Bébé au naturel

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  • Nul besoin de désinfecter et désodoriser notre maison du sol au plafond et d'utiliser un produit distinct (et dangereux) pour chaque usage. Le vinaigre, connu et utilisé depuis des siècles, n'a absolument pas à rougir, en termes d'efficacité, face à ses concurrents polluants.

    Le vinaigre, qui signifie vin aigre, est connu depuis plus de 5 000 ans. Sa découverte fut sans doute fortuite, liée à celle de la fabrication du vin et de l'alcool. En effet, un vin (ou une boisson alcoolisée) laissé à l'air libre ou mal bouché devient du vinaigre sous l'action de bactéries présentes dans l'atmosphère. Elles transforment l'alccol en acide acétique, ce qui donne au vinaigre son gout particulier et ses propriétés antiseptiques et thérapeutiques. C'est ainsi que le vinaigre est notamment un bon conservateur, dégraissant, détachant, désodorisant, antiseptique, antiparasite et antifongique.

    Au cours de l'histoire, le vinaigre a été utilisé pour conserver les aliments, faire des marinades, des sauces et des boissons désaltérantes. Mais certains des passegs bibliques laissent à penser que les Hébreux connaissaient déjà l'usage du vinaigre contre le calcaire. De même, l'usage médicinal du vinaigre contre les infections est connu depuis Hippocrate. Les soldats s'en sont servis au cours des âges pour désinfecter les plaies et l'eau de boisson. Aux 17e et 18e siècles, les aristocrates placaient près de leur nez des petites éponges imbibées de vinaigre pour neutraliser les mauvaises odeurs de la rue. Enfin, le vinaigre fut longtemps le seul acide industriel.

    Un produit multiusage et sans danger
    Très utile à la cuisine, le vinaigre est également un nettoyant polyvalent pour la maison. Il remplace en effet, seul ou accompagné d'autres ingrédients de base (bicarbonate de soude, cristaux de soude, savon), une grande partie des produits d'entretien classiques, en génèral pour la même efficacité, voire une efficacité supérieure. A la différence des produits d'entretien du commerce, le vinaigre ne coute pas grand chose, ne pollue pas, n'est pas dangereux pour la santé et ne contient pas de parfun de synthèse entêtant.

    Pour l'entretien de la maison, on préferera le vinaigre d'alcool (appelé aussi vinaigre blanc ou vinaigre cristal) fabriqué par insufflation d'oxygène dans un mélange de vinaigre, d'alcool et de betteraves.

    L'usage du vinaigre le plus connu est sans doute celui de détartrant. Son pH acide lui permet en effet de dissoudre les carbonates, dont le carbonate de calcium (tartre). Dilué à 50% dans de l'eau, il remplace avantageusement tous les détartrants du commerce, que ce soit celui destiné à la cafetière, aux éviers et robinetterie ou aux baignoires et sanitaires. Sa rapidité d'action dans ce cadre peut être augmentée en le chauffant.

    Source : magazine "Grandir Autrement" Janvier Février2009

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  • Désodoriser le seau de couches lavables : ajouter 50ml de vinaigre pur dans le seau à couches

    Nettoyer les jouets de bébé : le vinaigre blanc étant comestible, il est sans danger pour les enfants. Remplir un vaporisateur aux trois quarts de vinaigre blanc et compléter avec de l'eau. Vaporiser sur le jouet, puis essuyer avec une microfibre ou un tissu humide

    Nettoyer les vitres et miroirs : utiliser de l'eau vinaigrée pour nettoyer les vitres puis sécher à l'aide d'une lavette microfibre ou d'un morceau de papier journal roulé en boule

    Nettoyer le réfrigérateur : après avoir débranché et nettoyé le réfrigérateur avec de l'eau savonneuse, passer une microfibre imbibée de vinaigre partout à l'intérieur. S'il est nécessaire de le désinfecter, faire bouillir du vinaigre et placer la casserole dans le frigidaire vide et nettoyé. La vapeur s'infiltrera partout et désinfectera les endroits difficiles à atteindre

    Détartrer le pommeau de douche : immerger le pommeau dans un petit seau contenant 1 litre d'eau chaude pour un bol de vinaigre, pendant minimum 20 minutes

    Désodoriser une pièce : placer une casserole remplie de vinaigre pur (idéalement chaud) dans une pièce pour en éliminer les odeurs désagréables. L'odeur de vinaigre s'évapore assez rapidement.

    Rafraichir les fleurs coupées : ajouter une à deux cuillères à soupe de vinaigre dans l'eau du vase

    Détacher les textiles : frotter les tâches de fruits, de maquillage, de vin, d'encre, de cola, de café, de thé ou de déodorant avec du vinaigre pur avant de laver le vêtement (attention aux textiles synthétiques)

    Assouplir le linge : remplir le bac à adoucissant de vinaigre. En plus d'adoucir le linge, il enlève les derniers résidus de calcaire, ravive les couleurs et empêche le linge noir de devenir gris. Attention cependant, le vinaigre abîme certains élastiques de mauvaise qualité et peut déformer les textiles synthétiques

    Détartrer le fer à repasser : remplir le reservoir aux trois quarts d'eau et compléter par du vinaigre. Faire chauffer le fer en position vapeur jusqu'à ce que tout le liquide se soit évaporé

    Source : Magazine "Grandir Autrement" janvier-février 2009

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  • Trois questions principales se posent pour la conservation du lait

    - Comment conserver le lait ?
    - Dans quel type de récipients ?
    - Combien de temps ?

    En fait, les trois questions sont liées, car le mode de conservation et les récipients à utiliser dépendent en grande partie du temps pendant lequel on veut/doit le conserver.

    Ainsi, si vous tirez votre lait 2-3 heures avant que bébé ne prenne votre lait (au biberon, par exemple), inutile de le réfrigérer !

    Le lait simplement réfrigéré est toujours préférable au lait congelé, car la congélation détruit certains de ses facteurs anti-infectieux. Or le lait se conserve au réfrigérateur beaucoup plus longtemps qu'on ne le croit habituellement : sa propriété de limiter la prolifération des bactéries pathogènes ne s'exerce pas seulement dans les intestins du bébé, mais aussi dans le récipient où on le stocke !
    Dans l'état actuel des recherches, on peut dire que le lait se conserve :

    Le colostrum à terme (lait exprimé de moins 6 jours de l'accouchement)
    - 12 heures de 27 à 32 °C (Nwanko et al;, 1988)

    Le lait maternel :
    - à température ambiante
    - 25°C de 4 à 6 heures
    - 19 à 22°C 10 heures

    - Glacière
    - 15°C 24 heures (Hamosh et al;, 1996)

    - Réfrigérateur qui fait aussi congélateur
    - 0 à 4°C : 8 jours (Pardou et al., 1994)
    - 2 semaines dans un petit congélateur à l’intérieur du réfrigérateur

    - Congélateur 3 étoiles
    - De 3 à 4 mois

    - Congélateur dont la température demeure constante à -19°C
    - 6 mois ou plus

    Attention, ces durées ne sont pas cumulables : on ne peut pas par exemple laisser du lait 10 heures à température ambiante, puis trois jours au réfrigérateur et ensuite le congeler pour six mois.)

    Mais vous pouvez sans problème le mettre au frigo pendant 4 à 5 jours ensuite (durée de conservation au frigo : 8 jours maximum), ou le congeler.

    Ces données sont valables pour un usage domestique (les hôpitaux et les lactariums peuvent avoir des règles différentes), la mère ayant soigneusement lavé au préalable ses mains et les récipients utilisés.

    Les récipients

    Pour ce qui est maintenant des récipients, on peut dire que le seul qui soit parfait, c'est l'emballage d'origine, à savoir le sein, mais que tout récipient bien lavé et rincé, et pouvant fermer hermétiquement, peut convenir.
    Au cours des dernières années, les écoles se sont affrontées pour savoir quel matériau, du verre ou du plastique, était préférable. Les études donnent des résultats contradictoires. Pour la congélation, il semble actuellement que le verre (de préférence teinté) soit le meilleur choix, suivi du plastique transparent (polycarbonate) et du plastique opaque (poly-propylène). Les sacs de congélation prévus pour le lait maternel sont également un bon choix, apprécié pour sa commodité (les autres modèles de sacs de congélation peuvent aussi être utilisés, mais étant moins épais, ils risquent d'éclater et de fuir pendant la congélation).

    Après avoir recueilli votre lait, transvasez-le dans un contenant stérilisé pour la conservation, ne le remplissez qu'au 2/3, pour ne pas faire éclater le récipient lors de la congélation,


    Si vous utilisez un sac en plastique pour biberon, expulsez l’air du sac, roulez le haut en laissant un espace de 2 cm, attachez-le et placez-le dans un contenant qui le maintiendra à la verticale jusqu’à ce que le lait soit congelé ;


    Pensez à étiqueter le contenant en inscrivant le jour, le mois, afin de donner le lait le plus proche de celui que vous lui donner actuellement ;


    Congelez le lait en petites quantités de 50 ml à 100 ml, afin d'éviter le gaspillage ;


    vous pouvez cumuler votre lait dans un même récipient durant 24h si celui est conservé au réfrigérateur.

    Donner du lait conserver au bébé

    Prenez le lait le plus ancien d’abord.

    Pour le décongeler et le réchauffer, le mieux est de mettre le récipient :
    - sous un robinet d'eau froide en ajoutant progressivement de l'eau chaude,
    - 30 minutes dans un bol d’eau tiède (l'eau chaude peut détruire certaines composantes immunologiques du lait.,
    - ou en le mettant dans un chauffe-biberon thermostat 1.

    Il est déconseillé de décongeler et/ou réchauffer le lait humain au micro-ondes, qui détruit des vitamines du lait qui sont sensibles à la chaleur (C, B1, B6, B12).

    - La décongélation au réfrigérateur prend de 8 à 12 heures.
    - Le lait décongelé peut être utilisé dans les 24 heures, à
    condition qu’il soit réfrigéré. Il ne faut jamais recongeler du lait décongelé.

    - Jetez le lait décongelé qui n’est pas utilisé lors d’un boire.
    - Comme le lait maternel n’est pas homogénéisé, de la crème peut se former dans le haut du contenant. Si la crème se sépare du lait, cela n’a aucune importance. Il vous suffit alors d’agiter délicatement le contenant afin de mélanger le tout.

    Craintes non justifiées

    Le lait ne se modifie pas durant la décongélation. En revanche, la prolifération des microbes surviendra plus rapidement dans du lait qui a été congelé et décongelé que dans du lait qui a seulement été mis au frigo.

    Lorsqu'un bébé tète, le lait passe, invisible, du sein à sa bouche. Mais quand on le tire, on se rend compte à quel point sa couleur, sa consistance, son odeur... peuvent varier, Cela peut être en rapport avec ce que mange la mère (aliments, boissons, médicaments, suppléments variés). Une fois tiré, il change encore : la crème se sépare du reste du lait, presque transparent. Parfois, on observe un aspect mousseux, un goût savonneux... Dans tous ces cas (la personne gardant l'enfant devra en être informée), le lait est toujours bon !

    Réfrigérez et congelez au moins une fois votre lait, pour faire un essai ; certaines mères ont un lait qui prend un aspect rance à la réfrigération ou à la congélation; en fait, leur lait contient beaucoup de lipase qui commence à découper les molécules de graisses; si c'est le cas, il faut un peu chauffer le lait avant de le réfrigérer/congeler, c'est tout !

    Et si bébé n'a pas bu tout son lait

    Une question que se posent souvent les mères et/ou les personnes qui gardent l'enfant : faut-il jeter ou peut-on garder le lait restant après un repas ? Une étude toute récente (4) a observé la contamination bactérienne dans le volume résiduel d'un biberon de lait humain partiellement consommé, puis réfrigéré pendant 48 h à 4-6°. Conclusion des chercheurs : il n'est pas nécessaire de jeter le lait non consommé, on peut le mettre au réfrigérateur (mais surtout pas le recongeler), puis le donner à un repas suivant. Cela dit, on peut aussi choisir de congeler (et décongeler) le lait par petites quantités (certaines utilisent pour cela des bacs à glaçons, des pots à yaourt en verre, des petits pots pour bébés, des petites bouteilles de jus de fruit...), ce qui évite de se retrouver avec du lait non consommé.

    Pour conclure, rappelons que pour donner le lait au bébé, on peut (et dans certains cas, on doit) éviter le sacro-saint biberon, et lui préférer d'autres récipients, à commencer par la tasse. En effet, la mère qui tire son lait le fait généralement pour deux raisons : assurer la meilleure alimentation possible à son bébé, et faire en sorte que l'allaitement soit possible plus tard (bébé prématuré) ou préservé (hospitalisation, reprise du travail). Il serait dommage que l'administration de biberons vienne compromettre ce but.

    Attention : Il ne faut jamais réchauffer le lait maternel dans le four à micro-ondes. La composition du lait pourrait être altérée et votre bébé risquerait de se brûler.

    Source :
    http://allaiter.free.fr

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  • · Les crevasses

    Dans plus de 90% des cas, les crevasses ont pour cause une mauvaise position du bébé au sein ou une mauvaise succion de ce dernier. Pour la position, le mieux est de la faire vérifier par une personne compétente en allaitement, une animatrice LLL ou une consultante en lactation si possible. Le principe de base est que le bébé doit être entièrement tourné vers vous afin qu'il n'ait pas à tourner la tête pour prendre le sein. Installez-vous très confortablement, avec force coussins si nécessaire afin d'éviter les tensions: on n'amène pas le sein au bébé mais on amène le bébé au sein. Ce document vous présente simplement les positions de base.
    Une mauvaise succion du bébé peut avoir des causes multiples. Tout d'abord, un bébé prématuré ou hypotonique peut mal téter. Un frein de langue trop court peut également occasionner des crevasses, le bébé ne pouvant pas tirer suffisamment la langue pour la placer correctement sous le mamelon. Le pédiatre peut couper le frein de langue, c'est rapide et indolore.

    Mais la cause la plus fréquente d'une mauvaise succion, quand elle n'est pas présente à la naissance, est la confusion sein-tétine. En effet, la technique de succion au biberon est très différente de celle du sein et certains bébés peuvent se mettre à téter très mal, en pinçant le mamelon, après avoir reçu un complément au biberon. Ce risque est majeur avant 6 semaines (il existe toujours ensuite mais il est plus faible), c'est pourquoi on conseillera d'éviter tout usage de tétine, biberon ou sucette, au moins les premières semaines.
    Une fois la cause des crevasses déterminée et corrigée, on peut aider leur cicatrisation avec des crèmes adaptées. Mais pour les guérir, la meilleure méthode est sans doute l'usage des compresses au lait maternel : Tirez un peu de lait et imbibez-en une compresse que vous placez sur le mamelon. Plaquez dessus une feuille de plastique alimentaire et coincez le tout dans le soutien-gorge. Changez de compresse régulièrement et veillez à ce que ça reste humide (si cela sèche, cela forme une croute qui sera arrachée à la tétée suivante, d'où retour des crevasses et douleurs).

    On peut continuer à allaiter quand on a des crevasses, même si elles saignent (le sang n'est en aucun cas dangereux pour l'enfant). Vous pouvez prendre du paracétamol ou de l'ibuprofène pour soulager la douleur. On vous donnera sans doute le conseil de limiter la durée des tétées pour éviter les crevasses. C'est inexact, ce n'est pas la durée des tétées qui provoque les crevasses mais la mauvaise position du bébé. Si vous limitez la durée des tétées, vous prenez le risque que votre bébé n'ait pas le temps d'atteindre le lait gras de fin de tétée et donc qu'il ne prenne pas de poids.

    · La candidose mammaire

    Soudainement, alors que l'allaitement semblait enfin rouler, voilà que vous commencez à avoir de nouveau des soucis, par exemple:
    - des démangeaisons sur les mamelons,
    - des douleurs pendant les tétées, des sensations de brulures,
    - entre les tétées, une douleur dans le sein, en piqure d'aiguilles ou encore qui irradie dans le sein,
    - vous avez les mamelons violacés et/ou qui pèlent,
    - le contact avec du tissu est insupportable.
    - éventuellement apparition de crevasses alors que rien ne l'explique (position et succion correctes).
    Si, en plus :
    - vous avez, ou venez d'avoir une mycose vaginale,
    - votre bébé a du muguet.

    Alors vous avez sans doute une candidose mammaire. Vous pouvez ne présenter que certains de ces signes et ça peut ne toucher qu'un seul sein. Il se trouve que le champignon qui affecte votre bébé et qui lui donne du muguet peut se transmettre, ce qui provoque une mycose sur les seins. Il faut que votre médecin vous traite tous les deux en même temps. Par exemple, si votre bébé est traité au Daktarin en gel buccal, il faudra utiliser également le traitement sur vos seins. Il existe d'autres traitements de la candidose, le mieux est de consulter le dossier de LLL France consacré à ce sujet.

    · L'engorgement

    On appelle engorgement aussi bien l'œdème qui survient au moment de la montée de lait après l'accouchement que le fait que les seins soient "trop pleins de lait" en cours d'allaitement. Le résultat est le même dans les deux cas : un ou les deux seins gros et très dur (et très douloureux), l'ensemble du sein.
    La solution est d'abord des tétées fréquentes. D'ailleurs, la montée de lait qui suit la naissance peut très bien passer inaperçue si les débuts d'allaitement se passent bien, avec un bébé qui tète bien et souvent, et une mère libre de faire téter son bébé souvent. On conseille souvent des applications chaudes sur les seins engorgés, pourtant le chaud augmente le gonflement et la douleur. Il est préférable d'appliquer du froid, par exemple un sac de petits pois surgelés enveloppé dans une serviette de coton (les petits pois vont épouser la forme du sein). On peut essayer une application chaude au moment de la tétée (ou l'extraction manuelle sous la douche chaude) mais il est préférable d'utiliser du froid entre les tétées.

    On peut également essayer ce massage :

    "Pour effectuer ce massage, la mère sera allongée sur le dos, en travers de serviettes de bain destinées à éponger le lait qui va s’écouler. Les mains de la personne effectuant le massage seront généreusement enduites d’huile (et devront le rester pendant toute la durée du massage). La première étape consistera en un massage très doux du sein, circulaire et/ou allant de la pointe du sein vers la périphérie. Son but consiste à « apprivoiser » les seins (surtout s’il est effectué par une tierce personne), à obtenir un bon niveau de détente de la mère ; en outre, le geste, caresse plus que massage, aidera au drainage lymphatique, ce qui peut commencer à soulager la mère.
    Lorsque cette dernière est parfaitement détendue, le massage proprement dit pourra commencer. Les aréoles seront doucement massées en rond, autour du mamelon, avec un doigt. Ce geste est destiné à faire sortir le lait qui se trouve dans les sinus lactifères, sous l’aréole. Lorsque le lait commencera à perler, le massage circulaire de l’aréole sera accompagné de douces pressions du mamelon entre deux doigts, pour aider le lait à sortir.
    "Lorsque l’aréole sera assouplie, la mère pourra se sentir suffisamment soulagée pour que le massage s’arrête là ; l’enfant pourra alors être mis au sein, qu’il lui sera beaucoup plus facile de prendre. Si la mère le souhaite, le massage peut être poursuivi. A ce stade, chaque sein sera massé alternativement avec les deux mains en coupe, depuis la périphérie vers la pointe du sein. Le geste doit toujours rester doux et indolore. Lorsque les mains arriveront au mamelon, elles le presseront doucement. Ce mouvement de «traite», correctement effectué, provoquera le réflexe d’éjection du lait : ce dernier commencera à couler, voire à gicler en jet. Le geste pourra alors devenir plus rapide (en restant très doux), pour entretenir l’éjection du lait. Le massage sera arrêté lorsque les seins seront devenus souples." (Source : LLL France)

    On peut aussi essayer d'allaiter son bébé en "louve" : bébé couché sur le dos, la mère se met à quatre pattes au-dessus de lui, s'aidant ainsi de la gravité.

    · Le canal lactifère bouché

    Cela ressemble à un engorgement mais localisé à une zone du sein. Les mesures à prendre sont les mêmes que pour l'engorgement. La mère peut essayer d'allaiter son bébé dans une position où son menton sera dirigé vers la zone engorgée.
    Parfois la mère a également (ou seulement) un point blanc douloureux sur le mamelon. On appelle cela une ampoule de lait. Le lait a, en quelque sorte, caillé dans le canal lactifère, provoquant un bouchon. Pour le déboucher, il y a plusieurs méthodes. Pour commencer, on peut essayer de tremper le mamelon dans de l'eau aussi chaude que l'on peut supporter puis de le presser entre deux doigts. Si ça marche, il en sortira une sorte de spaghetti de l'ait caillé. Le dernier recours consiste à percer l'ampoule avec une aiguille mais il y a des risques d'infection avec cette méthode alors soyez très précautionneuse si vous en arrivez là : lavage des mains et du mamelon, alcool sur l'aiguille.

    · La mastite ou lymphangite

    Le terme de lymphangite (inflammation ou infection du système lymphatique) est un terme inapproprié souvent utilisé en France pour désigner la mastite (inflammation ou infection de la glande mammaire). La mastite est parfois l'aggravation d'un engorgement non résolu ou d'un canal bouché. Elle se caractérise par :
    - un sein (ou les deux mais c'est quand même plus rare) gros, dur et très douloureux (l'ensemble du seinou une zone du sein),
    - un syndrome grippal avec fièvre, courbature, extrême fatigue, éventuellement nausée,
    - un placard rouge sur un côté du sein qui apparait parfois au bout d'un jour ou deux.

    Une mastite peut être inflammatoire (les antibiotiques sont inutiles) ou infectieuse (les antibiotiques sont nécessaires). Dans les deux cas, le traitement est avant tout le repos et des tétées fréquentes (ou l'extraction du lait au tire-lait s'il n'est pas possible de faire téter le bébé). On peut aussi prendre de l'ibuprofène pour la douleur et la fièvre. Concernant la décision du traitement antibiotique, voici ce que préconise le Dr Jack Newman :
    "Si les symptômes de mastite durent depuis plus de 24 heures, il est préférable de commencer un traitement antibiotique. Si les symptômes datent de moins de 24 heures, je prescris un antibiotique, mais je suggère à la mère d'attendre avant de commencer à le prendre. Si dans les 8 à 12 heures qui suivent la consultation les symptômes s'aggravent (douleur plus vive, zone atteinte plus rouge et/ou plus importante), elle commencera le traitement. Si au bout de 24 heures il n'y a pas d'aggravation mais pas non plus d'amélioration, elle commencera aussi le traitement. Si les symptômes ont commencé à diminuer pendant les 24 heures suivant la consultation, le traitement antibiotique ne sera pas nécessaire. En général, l'amélioration va se poursuivre, et les symptômes auront disparu en 2 à 5 jours. La fièvre disparait généralement dans les 24 heures, la douleur en 24 à 48 heures, et l'induration en quelques jours de plus. La rougeur cutanée peut persister pendant une semaine, ou plus. Lorsque la situation a commencé à s'améliorer, avec ou sans antibiothérapie, l'amélioration doit se poursuivre. Si votre mastite évolue différemment, communiquez avec une clinique d'allaitement.
    Note : L'amoxicilline, la pénicilline et un certain nombre d'autres antibiotiques qui sont souvent prescrits en cas de mastite, sont habituellement inefficaces pour cette maladie. Si un antibiotique est nécessaire, en choisir un qui soit efficace contre le Staphylococcus aureus, à savoir : la céphalexine, la cloxacilline, la flucloxacilline, l'amoxicilline-acide clavulinique, la clindamycine et la ciprofloxacine. Ces deux derniers peuvent être utilisés chez les mères allergiques aux pénicillines. Tous ces médicaments sont compatibles avec l'allaitement; l'allaitement peut et doit se poursuivre."

    Une mère qui présente une mastite tard dans l'allaitement sans explication évidente doit s'interroger sur ce qui survient dans sa vie. Par exemple, j'ai fait ma première mastite alors que mon fils avait 13 mois, la veille de reprendre le travail après 4 semaines de vacances... La mastite lors d'un allaitement long "qui roule" est parfois tout simplement le signe que la mère ne se ménage pas assez et doit se reposer.

    · L'abcès

    Un abcès est en général la complication d'une mastite non ou mal soignée. Le traitement d'un abcès est le drainage du pus, chirurgicalement ou par ponction à l'aiguille selon sa taille et sa localisation (et éventuellement des antibiotiques). Si votre médecin vous diagnostique un abcès et vous renvoie chez vous avec des antibio ou un anti-inflammatoire voire un coupe-lait ou que sais-je encore alors de deux choses l'une : soit vous n'avez pas d'abcès, soit vous avez un abcès et le traitement est inapproprié (la plupart du temps, c'est la première réponse qui est la bonne, les abcès étant rares). A noter qu'un abcès non soigné finira par se drainer de lui-même, le pus percera alors par la peau s'il n'est pas trop profond dans le sein.




    Conclusion


    Quoi qu'on vous dise, l'allaitement ne doit pas faire mal. En-dehors d'une sensibilité accrue les premiers jours, toute douleur est anormale et il faut en trouver la cause. Non, il n'y a pas de croix à porter parce qu'on allaite !
    Les problèmes présentés ici ne sont pas les seuls possibles mais ils sont les plus courants (excepté l'abcès). Ils pourraient tous être potentiellement évités en suivant deux principes de base : bien positionner le bébé au sein (et s'assurer qu'il prend correctement le sein) et pratiquer un allaitement à la demande du bébé (ne pas limiter arbitrairement le nombre ni la durée des tétées), ce qui implique en général des tétées fréquentes au moins en début d'allaitement (attention au nouveau-né qui dort trop).
    Quel que soit le problème rencontré, arrêter ou suspendre l'allaitement n'est JAMAIS la solution, pas plus que de tirer son lait pour le jeter et donner des biberons au bébé. Le lait de la mère n'est jamais dangereux pour l'enfant, même en cas d'abcès. En cas d'engorgement ou de mastite, cesser d'allaiter avec le sein touché est justement le contraire de ce qu'il faut faire.

    Source :
    http://lelienlacte.com

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