• L'hygiène Naturelle Infantile

    L'Hygiène Naturelle Infantile (HNI) est une réponse aux besoins de l'enfant qui s'inscrit dans une démarche de maternage de proximité, une façon d'être ensemble.

    Et si c'était vrai?
    Imaginez que votre bébé ait conscience de ses besoins d'élimination. Tout comme de sa faim ou de son sommeil. Imaginez qu'il signale ce besoin à sa manière, comme pour ses autres besoins. Et que vous puissiez lui répondre en lui proposant, dés son plus jeune âge, de faire ses besoins dans les toilettes, sur le pot, ou tout autre endroit pratique. Vous pensez que cela n'est que pure fiction, et qu'un tel procédé serait peut être même dangereux pour l'équilibre de votre enfant? Et si, pendant de nombreux mois, vous passiez à côté de signaux qu'il vous adresse pour vous faire comprendre le contraire?

    Vers un maternage de proximité
    C'est ce doute qui a décidé Sandrine Monrocher-Zaffarano, auteure de l'hygiène naturelle de l'enfant ou la vie sans couche (Editions Jouvence), à tenter l'aventure de l'hygiène naturelle. "Au début ça me paraissait extra-terrestre comme démarche. Pour mon premier enfant, j'avais attendu que ce soit lui qui manifeste le désit d'être continent. Puis j'ai lu le livre d'Ingrid Bauer, La vie sans couche, c'est la liberté. Ca a tilté tout de suite car ça allait dans le sens du maternage dans lequel je vivais". Une conviction qui se renforce lorsqu'elle lit que l'étude de Terry Berry Brazelton, pédiatre américain affirmant que la continence doit venir de l'enfant, a été sponsorisée par Procter&Gamble, qui commercialisera ses premières Pampers quelques années plus tard.

    Pas un dressage, mais une relation
    L'hygiène naturelle n'est pas un dressage ou une méthode, mais "une relation en tandem qui s'instaure, une intéraction qui renforce la communication : c'est un pas de danse à deux." Tout comme on ne compte les tétées quand on allaite, au début il ne faudra pas compter les nombreux petits pipis, sous peine d'être découragé... ni se focaliser sur les retours en arrière. "On allaite pas un enfant dans le but de le sevrer. On ne pratique pas non plus l'hygiène naturelle dans le but que l'enfant soit continent!"

    Pour quoi faire?
    L'HNI permet de renforcer son sentiment de compétence et la relation que l'on a avec son enfant. Elle laisse l'enfant libre de ses mouvements, lui évite les érythémes fessiers, ne le coupe pas de son corps, lui évite de baigner dans ses déjections, etc. L'hygiène naturelle est par ailleurs une pratique écologique et économique... Bref, les avantages sont multiples.

    Quand?
    Le plus tôt est le mieux, idéalement avant les 4 mois du bébé. Par la suite rien n'est perdu, mais c'est plus difficile. Dans tous les cas il y aura des tatonnements.L'hygiène naturelle peut aussi être réservée à des moments où l'on est disponible. On peut mettre à son enfant une couche lavable sans culotte de protection, un culotte d'entrainement ou un pantalon si on ne souhaite pas le laisser les fesses à l'air. "Même si on reprend le travail, le peu que l'on aura pratiqué sera toujours ça de fait. Et de même que pour l'allaitement, l'enfant s'adapte quand il est gardé".

    Comment?
    En apprenant à observer et décoder les signaux émis par l'enfant. Une fois le signal repéré, on propose à l'enfant de faire ses besoins à l'endroit choisi. Mais sans insister. On peut lui proposer un signe gestuel pour exprimer son besoin, ou utiliser le célébre "pssst" Il est aussi plus facile de repérer les signaux lorsque l'enfant est porté, car l'enfant a alors l'instinct de s'éloigner. Autre astuce : "attraper" le premier pipi du réveil.
    Généralement, on tient l'enfant sous les cuisses, le dos contre son ventre. Et pour les garçons on fait attention à ce que le zizi soit en bas, pour éviter d'être arrosé! S'il est trop petit, on l'allonge sur son bras. Rapidement les pipis s'espacent. Il n'est alors plus nécessaire d'avoir constamment un récipient à portée de main.

    Des moments où l'on n'est pas en phase
    Il y a souvent des périodes de régression, au moment de la marche notamment. Proposer un réducteur pour les toilettes, ou un marche pied pour faire pipi debout (pour un garçon), peut aider.

    Source : Magazine "Grandir Autrement" Mars-Avril 2007


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